lundi 19 juillet 2010

Marcelo Barbosa : Lettre 49



Marcelo Barbosa a posté sur son blog officiel le 18 juillet dernier, un extrait du livre "O Homem Medíocre" ("Le Pauvre"), de José Ingenieros (penseur, philosophe italo-argentin, 1877/1925), dont voici la traduction (partielle) :

"III Le caractère idéaliste :

[...] Il y a deux mondes moraux, deux races, deux tempéraments : les Ombres et les Hommes. Ce sont des êtres différents qui ne peuvent pas penser de la même manière. Il y aura toujours un net contraste entre la servilité et la dignité, le médiocrité et le génie, l'hypocrisie et la vertu. L'imagination dotera certains de l'impulsion initiale pour le parfait ; l'imitation organisera les autres dans des habitudes collectives. Il y aura toujours forcément des idéalistes et des médiocres.

Le perfectionnement de l'homme se réalise à des rythmes différents dans les sociétés et chez les individus. La plupart possède une expérience tirée du passé : les habitudes, les préjugés, la domesticité,. [...] Et il y a ces hommes qui cherchent la perfection et sont prédisposés à devenir indépendants de leurs troupeaux, les "idéalistes". Leur genre ne dépend pas du contenu intrinsèque de leurs idéaux, mais de son caractère : un idéaliste est celui qui poursuit les chimères les plus contradictoires, car elles impliquent son exaltation. Les esprits éclairés par quelque idéal sont des adversaires de la médiocrité : rêveurs contre pragmatiques, enthousiastes contre apathiques, généreux contre calculateurs, indisciplinés contre dogmatiques. C'est quelque chose contre lequel personne ne peut rien. Tout idéaliste est un homme qualitatif : il possède le sens des différences qui lui permet de faire la distinction entre le mal qu'il observe et le meilleur qu'il imagine. Les hommes sans idéal sont quantitatifs : Ils peuvent apprécier le plus et le moins, mais jamais le meilleur du pire".

O Homem Medíocre - José Ingenieros

Pour plus d'infos : Marcelo Barbosa Blog Officiel