Voici une traduction française de l'interview accordée par Almah au site Spirit Of Metal :
SOM : Vas-tu continuer d’écrire des morceaux qui traitent des sentiments humains ?
Edu Falaschi : J’aime penser et parler de nos existences et du comportement humain, c’est important pour moi d’au moins essayer de comprendre les pensées des gens, leurs vies, leurs idées et comportements. J’ai l’habitude de rencontrer de discuter et d’interagir avec de nombreuses personnes à travers le monde et il est intéressant de voir combien ils sont différents et à la fois si semblables.
SOM : Penses-tu réellement qu’il est possible de révéler dans une chanson de 5 minutes un tel sujet, si complexe, comme par exemple les sentiments humains, l’amour par exemple ? Est-il possible de rassembler quelques morceaux comme cela, les chansons d’un album complet, et de donner au public toutes tes pensées et tes sentiments ? Quant est-il de Fragile Equality, de ce point de vue ?
Edu Falaschi : Je peux parler d’amour, en un clin d’œil. Fragile Equality parle de l’équilibre, et tu peux le constater partout sur le CD, l’équilibre est dans la pochette, dans le style des morceaux, dans les paroles, partout.
SOM : Ne penses-tu pas que c’est un peu présomptueux de traiter de sujets si vastes dans chaque album ? Ne penses-tu pas que le power métal est un style trop simple et trop marqué pour relater ces idées si profondes et complexes ?
Edu Falaschi : Le premier album d’Almah parle de nos différents sentiments, mais cette fois Fragile Equality parle d’équilibre. C’est totalement différent …mmm…et pourquoi pas ? Peut-être que tu as raison ! Hahaha ! Almah n’est ni simple ni évident, c’est un groupe de power métal frais et moderne. Parfois, tu penses que quelque chose est simple, mais cela dépend de l’angle sous lequel tu analyses les choses, as-tu déjà vu un pétale de fleur sous un microscope ? Il y a un univers à l’intérieur de celui-ci.
SOM : Essayes-tu d’avoir une sorte d’équilibre quand tu utilises des paroles /idées philosophiques complexes en composant de manière plus simple, moins progressive, avec des mélodies plus simples ?
Edu Falaschi : C’est un très bon point de vue ! C'est quelque chose comme ça. Nous avons besoin de cet équilibre pour co-exister et être concentré, depuis les planètes entre elles jusqu’aux cellules de notre sang. Tout est en parfaite harmonie. Lorsque l’équilibre est perdu, les choses commencent à dégénérer.
SOM : Tu es un chanteur de métal connu au Brésil. Essayes-tu (comme une rock-star) d’aider des jeunes groupes là-bas ?
Edu Falaschi : Je l’ai déjà fait, par le biais de clinics sur la voix que j’ai l’habitude faire au Brésil et maintenant, je suis en train d’organiser mon temps pour commencer à travailler en tant que producteur avec de nouveaux groupes brésiliens.
SOM : Es-tu une personne religieuse ? As-tu fait une recherche spécifique dans la bible pour le nom de ton groupe? Que penses-tu à propos des 7 nouveaux péchés capitaux ?
Edu Falaschi : Je ne suis pas religieux. Je crois en l’énergie, en la foi, dans l’action et la réaction. J’ai juste découvert ce nom et j’ai pensé que le sens était très intéressant.
SOM : Question pour les deux Marcelo et Paulo, comment êtes-vous entrés en contact avec Almah, comment était votre première rencontre avec le groupe ?
Marcelo Moreira (batterie) : J’ai joué avec mon groupe Burning In Hell à 6 concerts d’Angra et j’ai fait de nombreux workshops avec Edu et Felipe. Quand Almah a commencé à penser à un nouveau batteur, je voyageais avec Edu pour faire des workshops dans le sud, le nord et le nord-est du Brésil. Edu a vu comment je jouais et il m’a invité. Quand j’ai intégré Almah, ils en étaient au début, à composer les nouveaux morceaux. J’ai alors travaillé avec tous les autres musiciens. Ils travaillaient sur un certains nombre d’idées, et je les ai aidé à finir toutes les chansons. Pour moi ça a été une excellente manière d’étudier. Rejoindre un nouveau groupe avec d’excellents musiciens peut apprendre beaucoup.
Marcelo Barbosa (guitares): Je connaissais les membres d’Almah depuis quelques années parce que mon groupe Khallice a joué quelques fois avec Angra. Le guitariste qui était là avant moi est un grand ami et m’a recommandé lorsqu’il est parti. J’habite dans une autre ville, loin de Sao Paulo, où vivent Edu et Felipe et Edu m’a appelé pour m’inviter à rejoindre le groupe, pas seulement pour la tournée de 2007. Je savais donc que j’étais un membre du groupe depuis cette invitation …
Paulo Schroeber (guitares) : J’ai été mis en contact par le biais de Marcelo Moreira, qui m’a invité à faire un test pour le groupe, j’ai téléphoné à Edu, et lorsque je suis arrivé chez lui, nous avons terminé la pré-production de Magic Flame et Meaningless World en deux jours. Une semaine après, Edu m’a dit que j’étais définitivement pris dans le groupe. S’impliquer dans le travail a été facile, cela s’est fait de manière naturelle, en plus, Edu Falaschi est une personne extrêmement accessible. Je m’implique et je joue du métal depuis mes débuts.
SOM : Marcelo aimes-tu seulement le power métal ? OU écoutes-tu d’autres styles de musique ?
Marcelo Moreira (batterie) : J’écoute de nombreux styles de musique, du hard rock au death métal et d’autres styles différents comme la musique latine, la musique afro, la musique brésilienne et d’autres styles qui m’aident beaucoup pour devenir un meilleur batteur.
SOM : Marcelo, ne fait-il pas trop chaud au Brésil pour jouer de la batterie ?
Marcelo Moreira (batterie) : Hehehe dans le sud, où je vis, il fait froid comme en Europe. Certains jours d’hiver on a 0 - +5 degrés. Mais dans certaines régions du Brésil, il fait très chaud pour jouer. C’est comme jouer 6 heures hehe alors qu’un concert ne dure qu’1h30 ou 2h00.
SOM : Avez-vous l’habitude de lire les chroniques de vos albums dans les magazines et ou les sites web ?
Marcelo Moreira (Batterie) : Je le fais toujours. J’aime savoir ce que les gens pensent de mon travail. Je veux toujours faire mieux, il est donc important de savoir ce que disent les chroniques et ce que les gens pensent à ce sujet !
Marcelo Barbosa (guitares) : Malheureusement, je n’en ai pas le temps. Cela m’arrive parfois, mais c’est exceptionnel. Je préfère faire autre chose quand j’ai un peu de temps libre …
Paulo Schroeber (guitares) : Oui, j’ai lu certaines d’entre elles, mais je ne peux pas dire que cela a une influence sur mon travail présent et futur.
SOM : Aimeriez-vous être une rock-star ?
Marcelo Moreira (batterie) : C’est une très belle vie, c’est différent mais intéressant ! Mais je vis ma vie comme un batteur qui travaille dure. Parfois, les gens pensent que les musiciens ne travaillent pas hehehe. Mais c’est vraiment bien de créer quelque chose que les gens aiment beaucoup !
Paulo Schroeber (guitares) : Je pense que c’est le rêve de toute personne qui s’occupe de musique rock, pas vrai ? J’ai toujours essayé de rester les pieds sur terre à propos de cela, je ne nourris pas trop de rêve de gloire qui pourrait entraver mes relations avec les gens. Mais bien sûr, oui, la reconnaissance du public est très agréable pour moi.
SOM : De quels autres instruments pouvez-vous jouer ?
Marcelo Moreira (batterie) : Je joue de la guitare et de la basse. Quand j’étais jeune, j’ai vu que j’avais besoin de jouer d’un autre instrument que la batterie pour composer. Alors j’ai commencé à apprendre. Cela m’aide beaucoup pour comprendre ce que les autres musiciens du groupe pensent quand ils jouent quelque chose. Quand tu comprends l’état d’esprits des autres instruments, tu peux créer une meilleure musique.
Marcelo Barbosa (guitares) : Je joue de la guitare acoustique et j’essaye de chanter parfois …LOL
SOM : Question pour Marcelo Barbosa. Tu as fondé l’Institut de la Guitare (GTR), que peux-tu nous dire à ce sujet ? Comment as-tu eu l’idée de cet institut ?
Marcelo Barbosa (guitares) : GTR est un projet sur lequel je travaille depuis douze ans maintenant. Cela a commencé comme une école de guitare, mais maintenant nous avons des classes pour les bassistes, les chanteurs, et les joueurs de guitare acoustique. Je suis responsable de tout le matériel didactique en ce qui concerne la guitare bien sûr, et nous avons plus de six cents étudiants dans trois écoles à Brasilia. Il y a 4 ans , j’ai décidé de franchiser GTR et certaines personnes ont été intéressées et maintenant nous avons trois écoles à Brasilia. L’idée a germé quand j’étais adolescent. A ce moment, les informations a ce propos étaient vraiment difficiles à trouver ici au Brésil, et fondamentalement, seuls ceux qui avaient de l’argent pour voyager aux Etats-Unis pouvaient étudier la musique dans une école comme le GTR ou Berklee. A ce moment là, ma famille n’avait pas l’argent pour m’envoyer aux USA alors j’ai commencé à m’interroger sur le fait d’ouvrir un école de musique spécialisée dans la guitare. Nous n’avions pas cela ici à ce moment là et c’était quelque chose de nouveau. Bien sûr, c’est un projet adapté à notre réalité, faire du business au Brésil est quelque chose de totalement différent des USA.
SOM : L’institut est-il grand ? Quels types de techniques de la guitare les étudiants apprennent ?
Marcelo Barbosa (guitares) : C’est relativement grand. Nous avons beaucoup d’étudiants et cela augmente d’année en année. Nous essayons d’enseigner la musique, pas un seul type ou genre. Rock, métal, Jazz, Country et musique Brésilienne sont quelques unes des approches ici. En ce qui concerne les techniques nous traitons autant de sujets que nous pouvons, et chaque élève l’applique à sa réalité.
SOM :Paulo, peux-tu nous parler de tes tatouages et de leur signification ?
Paulo Schroeber (guitares) : La plupart de mes tatouages ont été réalisés par des artistes locaux, de la région où je vis – au sud du Brésil. Mon bras gauche est entièrement recouvert avec des tatouages dans un style biomécanique fait par l’artiste Luchano Rossi, sur mon bras droit et ma jambe gauche, j’ai 2 autres tatouages : un feu stylisé et un tatouage dans le style biomécanique, fait par l’artiste Ale Amorin. Et sur l’épaule droite j’ai un tatouage dans le même style fait par le maître tatoueur Kabelu. Ces tatouages n’avaient pas de signification précise lorsqu’ils ont été réalisés ; hormis le visuel. Seuls deux d’entre eux sont dédiés à un ami qui s’est tué dans un accident de moto, j’y étais aussi … Et aussi un tatouage de Jésus sur ma jambe, avec des cornes et des yeux blancs, et cela montre ce que je pense des religions, qui soutirent juste de l’argent aux gens.
Som : Paulo, quand vas-tu sortir ton album solo ?
Paulo Schroeber (guitares) : J’ai la pré production de l’album entier sur mon ordinateur, et je vais commencer les enregistrements en janvier 2009,parce qu’Almah tourne tout le mois de décembre dans le nord du Brésil. Je suis vraiment très heureux de la matière que j’ai, parce que j’ai réussi à rassembler sur l’album différents styles de musique et de tendances, que j’ai analysé et étudié, comme la fusion et la musique brésilienne, en plus bien sûr du rock et du métal. La sortie de l’album est prévue pour août 2009, et j’espère que je serai satisfait du résultat.
SOM : Paulo, es-tu satisfaits de la réaction des fans et des professionnels à propos de Fragile Equality ? Est-ce que tu t’y attendais ?
Paulo Schroeber (guitares) : Oui. Je suis très satisfait de la réaction des fans et des mass-média, j’ai reçu beaucoup de félicitations pour mon travail de la guitare sur l’album, et cela me donne un profond sentiment de satisfaction. Et bien sur, j’avais espéré une telle réaction.
SOM : Vous rappelez-vous d’une anecdote drôle qui a eu lieu en studio ou en concerts ?
Marcelo Moreira (batterie) : Une fois j’ai vu un fan avec ma cymbale ! Hehehe. Quand j’avais commencé à jouer plus "hard" ma cymbale était tombée dans la foule, c’était une petite salle. J’ai dû demander au fan qu’il me la rende.
Paulo Schroeber (guitares) : Je me rappelle que nous avons enregistré les parties guitare en une semaine seulement, c’était tellement speed que nous n’avions pas assez dormi quand nous revenions en studio le lendemain. Et avec Barbosa nous avons trouvé quelques minutes pour boire une bière et faire une partie de billard, et c’était vraiment fun ! Et je me souviens aussi du "Shurrasko", avec tout le monde à Brasilia. La viande a été cuite par Moreira qui nous avez persuadé qu’il savait le faire. Mais c’était tellement salé que c’était presque impossible à manger ! Nous avons du boire quelques bières pour nous adoucir la bouche !
Marcelo Barbosa (guitares) : Les pâtes étaient très bonnes … A propos de viande, c’était il y a déjà un moment, quand nous avons travaillé chez moi à Brasilia. Je vis seul, et souvent je n’ai pas certaines choses nécessaires qu’ont les femmes à la maison. Nous avions de la viande pour le barbecue, je l’ai d’abord mise dans un sac plastique, j’ai mis ce sac dans un sceau pour tout amener sur le toit, qui est le lieu de détente pour tous les gens de l’immeuble (piscine, barbecue). Comme je ne pouvais pas tout emporter en une fois, j’ai dû laisser le sceau et revenir plus tard… Quand je suis revenu, j’ai vu que Moreira était en train mélanger la viande et le sel dans le sceau... avec lequel je lave habituellement le sol …J’ai crié « Moreira ! Non ! Pas dans ce sceau !!! Nous avons donc travaillé …
SOM : Connaissez-vous quelques groupes Russes ?
Marcelo Moreira (batterie) : Je connais les guitares Rage et j’aimerai connaître plus de groupes Russe : pas seulement de métal. Je suis toujours à la recherche de musique différente pour apprendre davantage. Tous les pays ont leur propre culture. Et nous avons d’excellents groupes de métal et d’excellents musiciens dans tous les pays.
SOM : Imagine la situation : tu es en concert dans une grande salle et soudain l’électricité est coupée ! Que ferez-tu ?
Marcelo Moreira (batterie) : Je suis un batteur. Je n’ai pas besoin d’électricité. Hehehe. Je ne sais pas ce qu’il y a de mieux à faire, peut-être quelque chose d’acoustique où le public serait « chanteur », ou on pourrait faire une session d’autographes."
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