dimanche 7 mars 2010

Marcelo Barbosa : interview pour le site GRV.ART.BR

Archives Septembre 2009, source Almah France Blog Officiel



Voici une traduction française d'une interview de Marcelo Barbosa, publiée en août dernier sur le site grv.art.br :

"Quel est ton premier souvenir musical ?

Marcelo Barbosa : J'ai grandi dans un environnement musical, tout en étant le premier musicien de ma famille. J'ai toujours entendu à la maison beaucoup de MPB Elis Regina, Djavan, Caetano, Gilberto Gil entre autres et je pense que cela a créé mes références, un modèle à partir duquel toutes les autres musiques que j'entendrai seraient, consciemment ou inconsciemment, comparées à cette base. J'ai ensuite été beaucoup influencé par l'explosion du rock au Brésil. A l'époque ou des groupes comme Legião, Capital, RPM et autres sont apparues, il y a eu une épidémie de groupes de rock en ville, et en tant que pré adolescent je ne pouvais pas passer à côté. Mais le grand choc a été le Rock in Rio I. J'avais une guitare, mais c'était comme un jouet pour moi. Je jouais de temps en temps, sans grande prétention. Le festival a été couvert par"Globo" et je me rappelle que j'avais peur de tout. C'était un monde très exitant et je me rappelle encore clairement l'image d'Angus Young ou David Coverdale sur scène. A ce moment, une graine a germé dans ma tête et un peu plus tard, vers 15 ou 16 ans, j'ai eu la certitude que je voulais en faire ma vie.

Ton premier emploi dans l'industrie de la musique ?

Marcelo barbosa : Cela dépend de ce que tu appelles un travail. J'ai commencé tôt. Vers 16, 17 ans je jouais la nuit et avant je me présentais dans des festivals d'écoles et des fêtes d'amis.Au même moment j'ai commencé à donner des cours particuliers de guitare acoustique et électrique et en même temps je suis entré comme enseignant dans deux des plus grandes écoles de musique de l'époque. Je pense que je peux parler de premier emploi dans la musique autant pour les cours particuliers que les nuits au restaurant "Pontao". J'avais l'habitude d'y jouer si j'ai bonne mémoire les samedis avec Katia Monteiro et cela a été une grande école pour moi d'avoir cette occasion si tôt.


Quand et comment est arrivée ta première apparition sur le marché ?

Marcelo Barbosa : Cela aussi est relatif .... je pense que c'était avec la lancement du premier CD du groupe Khallice, qui est tout d'abord sorti de manière indépendante et a été relancé au Brésil par Helion Records (Sao Paulo) et ensuite dans le monde entier par Magna Carta.


Le point culminant de ta carrière ?

Marcelo Barbosa : Dieu merci, j'y suis maintenant.


Ta plus grande déception ?

Marcelo Barbosa : Je ne me souviens pas. Je garde les conquêtes et les bonnes choses. Des déceptions et des frustrations il ne reste que l'expérience et l'apprentissage.Les faits en eux-mêmes sont supprimés.


Quelle est la situation du scénario musical Brésilien ?

Marcelo Barbosa : Semblable au reste du monde. Un moment de transition où personne ne peut dire avec exactitude ce qui va se passer.


Si tu pouvais changer quelque chose dans l'industrie musicale Brésilienne, ce serait quoi ?

Marcelo Barbosa : Interdire la promotion des artistes dans les mass-médias. C'est drôle parce qu'il me semble que cela n'est pas très compliqué à faire.Tout le monde en connaît l'existence, tous disent que quelque chose devrait être fait à ce sujet mais personne ne met la main à la patte avec le pouvoir nécessaire. Il y a quelques années le problème s'est inversé et le problème est que le grand public ne se pose pas la question. Ils pensent qu'un artiste passe à la télé ou la radio, car il est bon, a du talent, une musicalité, du charisme, ou autre chose. En fait, la raison qu'a tout artiste d'avoir des espaces tels que ceux-ci est presque entièrement financière ou politique. Alors on entre dans un cercle vicieux, car les références de la plupart des gens sont celles que leur donnent les médias parce qu'ils n'ont pas accès à autre chose. Il est donc plus facile de pousser les gens vers n'importe quoi, parce qu'ils ne disposent pas des outils nécessaires pour choisir ce qu'ils écouteront et achèteront.


En termes de marché : quelle différente y a -til entre Brasilia et les autres états ?

Marcelo Barbosa : Bien qu'elle soit loin d'être idéale, ;la situation à Brasilia n'est pas si mauvaise, loin de là. J'ai parcouru le Brésil pour jouer e t les plaintes sont générales. Même à Sao Paulo ou Rio de Janeiro. Brasilia a toujours été une ville très musicale et cela se vérifie au fil du temps en terme de nombre et de qualité de production. Je pense que le ciel unique et le paysage hautement boisé et très vert sont une grande source d'inspiration. De plus jusqu'aux années 80, la vills n'offrait pas beaucoup de distractions, et monter un groupe s'est avéré être un débouché pour de nombreuses personnes à ce moment.


Un conseil sur la musique à Brasilia, pour un jeune venant de l'extérieur ?

Marcelo barbosa : Ce serait le même que pour tout jeune musicien, d'où qu'il vienne. Vivre de la musique n'est pas facile, pire dans un pays où les éléments de base tels que l'éducation et la santé font défaut. Soyez professionnel et valorisez-vous. La musique, en plus d'être un divertissement, est aussi un travail, prenez-le comme tel.


Si tu pouvais dîner avec trois artistes (passé ou présent), ce serait avec lesquels ?

Marcelo Barbosa : Jimi Hendrix, Bach et Miles Davis.(...)


Quelle est la question que tu as toujours voulu poser (à l'un des trois)

Marcelo Barbosa : Difficile de choisir une question. Je voudrais rester là, silencieux, à écouter les trois parler en essayant de comprendre un peu du génie de ces trois révolutionnaires.


A ton avis, quel a été l'artiste en particulier qui a propulsé la musique brésilienne dans le monde ?

Marcelo Barbosa : Je pense que ce serait injuste de ne parler que d'un seul. Tout dépend si l'on parle du style MPB/Bossa No. de Carmen Miranda à Ivans Lins, en passant par Tom Jobbin, Villa Lobos. Sepultura, Angra, Hermeto Pascoal, entre autres. Je me rappelle avoir été très heureux d'aller pour la première fois au traditionnel Blue Note, à New York, assister à un concert de Chic Corea. Avant que le spectacle ne commence, nous regardions des affiches des spectables passées affichées sur les murs et parmi des dizaines de grands noms de la musique de tous les temps il y avait Ivan Lins. J'ai été très fier à ce moment là.


Comme référence de la musique Brésiliennne en ce moment, que devrions-nous écouter ?

Marcelo Barbosa : Il y a beaucoup de bonnes choses produites dans tous les styles, malgré le fait que la majorité ne disposent pas d'espace dans les grands médias.


Quel est ton prochain grand défi ?

Marcelo Barbosa : J'ai quelques projets en cours. Parmi eux, les GUITAROSOFIA, qui est une séries de leçons de guitare en vidéo, publiées chaque semaine sur youtube. Elles portent sur les techniques de la guitare, la composition, l'improvisation et bien d'autres choses. C'est un grand chat sans prétention sur la musique. Les deux premières vidéos sont déjà disponibles sur www.youtube.com / marcelogtr Le projet est plus important que ça. Après la publication des 20 premières leçons sur Youtube, celles-ci pourront e^tre achetées via mon site GTR en DVD, mais cette fois avec des transcriptions en partition et tablature, avec en bonus 10 nouvelles leçons qui ne seront pas publiées sur Youtube.

Ton album Préféré (CD ou vinyle) de tous les temps ?

Marcelo barbosa : Vous avez toujours la fâcheuse habitutde de vouloir nous faire choisir un seul à chaque fois ...Rs. Cela dépend des jours, de mon humeur, de ma vibe. j'adore Revolver des Beatles, c'est ce qui me vient à l'esprit maintenant. Mais j'avoue que ne n'ai jamais pensé à un seul album favori et c'est pour moi une putain d'angoisse d'avoir à en choisir un seul. Rs"

Pour plus d'infos : grv.art.br

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